L'atelier Conscients

Vêtements coton bio

En 2011, quand je créais Conscients, je suis partie au Pérou dans l’idée de trouver des coopératives équitables pour fabriquer des vêtements en alpaga. Sur place, j’ai réalisé que cette filière serait compliquée. Plus de 90% de la filature et la transformation était aux mains de deux entreprises (quand on parle de monopole !), et il y avait çà et là des éleveurs qui filaient manuellement.

La qualité manuelle n’était pas la même, irrégulière, plutôt râpeuse, ce n’était pas envisageable pour des enfants, et surtout à cette période où les vêtements bio équitables représentaient un marché microscopique.


J’avais, avec Alter Eco, rencontré beaucoup de coopératives de producteurs alimentaires et je ne comprenais pas pourquoi aucune filière ne se structurait pour l’alpaga. Je suis allée à Arequipa, et j’ai rencontré un producteur actif et engagé dans toutes sortes d’associations environnementales. Il m’a parlé d’une expérience, une petite usine de filature montée par sa coopérative avec un soutien local très fort. Une petite usine sabotée aux explosifs moins d’un mois après son ouverture...


ll y avait sûrement des fabricants aux pratiques éthiques, mais je n’avais pas encore de marque, je devais rentrer en France et je ne voyais pas ce que je pouvais apporter. Je ne me suis pas sentie capable, seule avec mes petits bras, de m’engager dans la voie de l’alpaga.


A cette même période, c’est une rencontre qui m’a fait découvrir le coton pima. J’ai rencontré César à Lima, par le biais d’une association de commerce équitable toujours. Et j’ai été bluffé par son énergie, sa vision et son sens de la débrouillardise.

Il m’a parlé du coton pima, la soie du Pérou, le coton a la fibre la plus longue du monde.

Il m’a parlé des variétés natives, naturellement colorées, multiples et symbole d’une grande biodiversité locale.


Il avait monté un petit atelier de confection et ne travaillait que le coton pima bio natif du Pérou ! Il s’approvisionnait auprès de coopératives bio équitables de la région de Lambayeque, et commercialisait ses vêtements sur une foire bio de Lima. Je lui ai expliqué mon projet et nous avons tout de suite accroché. Je voulais des vêtements pour enfants très doux, pensés pour respecter leur motricité, avec l’impact le plus faible possible pour l’environnement. Cela signifiait du coton bio équitable, des teintures écologiques, des sérigraphies écologiques et des fournitures (boutons, etc.) sans métaux lourds…


C’est ainsi que le partenariat avec César a commencé. Nous avons préparé les patrons ensemble, sélectionné les teinturiers après entretien et visites de leurs locaux. César m’a présenté Elmer, un jeune homme qui avait monté un petit atelier de sérigraphie.


Aujourd’hui, nous travaillons toujours tous ensemble. L’atelier de César coordonne nos productions de tree-shirts (nos cadeaux de naissance bio qui plantent des arbres) pour lesquels il se passionne en sachant que les arbres sont plantés à quelques centaines de kms de l’atelier.


Voici quelques photos en dessous ! Et bientôt, un article pour parler plus en détail du coton bio !